LETTRES À MON FRÈRE L’IMAM

Le livre est écrit sous forme de lettres adressées par le narrateur à son frère, imam d'une grande mosquée de France. Le narrateur, résidant au Maroc, est musulman, mais sa connaissance du Coran et de la Sunna sont limitées et fragmentaires, comme c'est le cas de la plupart des musulmans marocains. Exhorté par son frère à une étude plus approfondie de L'Islam, il s'est retrouvé, au fil de ses investigations, sujet à plusieurs interrogations, qu'il a exprimées sous forme de réflexions métaphysiques et existentielles, teintées souvent d'humour et de fantaisie. Ce livre traite de la perception et de la pratique de l'Islam par les croyants, mais également de tous les excès, superstitions, prescriptions et citations tendancieuses, contraires à la raison et aux principes d'humanité, de liberté et de tolérance qui entachent cette religion ainsi que le prophète qui l'a enseignée. Le livre est une satire grinçante et joyeuse, une critique acerbe et iconoclaste quoique souriante et légère, qui déshabille toutes les croyances de la religion musulmane des fatras indigestes et contraires au bon sens et à la réflexion intelligence. Texte très bien documenté, à partir des versets coraniques, dont la traduction en langue française a été effectuée à Médine en Arabie Saoudite, et à partir des hadiths prophétiques rapportés par les ulémas et les grands exégètes. Se trouvant fort éloigné de toute sécheresse de style ou d’austérité outrancière ; il est très agréable à lire. Durant tout le livre, l'auteur nous emmène dans un voyage humoristique et critique à travers la religion musulmane sunnite, et se trouve, de fait, souvent confronté à des contradictions et à des aberrations, tels que des comportements ou des paroles qui ont été attribués, sans preuve aucune, au prophète de l'Islam. Ce qu'il ne parvient ni à expliquer, ni à accepter. Le narrateur a fini par mourir, et a accédé au paradis, non pas grâce à sa piété titubante ou à ses pratiques rituelles épisodiques, mais grâce surtout à l'idée qu'il s'était faite de la bienveillance et de la magnanimité de Dieu. Là, au milieu d'une nature exubérante à couper le souffle, entouré de houris d'une beauté et d'une grâce indicibles (pour son délassement) et d'éphèbes (pour le servir), il a continué à écrire à son frère pour le tenir informé de son quotidien dans l'Eden. Mais s'il découvre les merveilles promises aux croyants, Il fait également connaissance avec des anges butés ou sarcastiques, qui n'ont rien d'angélique, avec des houris lassantes à force de perfection, et avec une angélinette qui se consume d'amour pour lui, et qui songe à abandonner sa situation angélique pour l'état de houri.
La dernière lettre évoque, cependant, un événement majeur, un changement radical qui a bouleversé l'au-delà.